mercredi 6 mars 2013

Mars Review I - Holy Wave et Low Culture

Holy Wave (Reverberation Appreciation Society) - Evil Hits

Le cœur du Texas vibre de la vitalité artistique d'Austin. Il y a le géant SXSW Festival qui fait de l'ombre aux restes des initiatives. Pourtant derrière le colosse, le label Reverberation Appréciation Society est en train de faire revivre le psychédélisme rock, fils spirituel de Pink Floyd et autres groupes des seventies. Chaque année l'écurie du RAS Records grossie de groupe qui n'ont qu'une envie : renverser la suprématie des deux mastodontes du genre, les Black Angels et Black Rebel Motorcycle Club.
Holy Wave fait partie des aspirants et frappe des deux poings à la porte avec ce premier LP (réunion de deux maxis) "Evil Hits" et leur tube Albuquerque Freakout. Le quatuor d'Austin œuvre dans un univers surf-psyché ancré dans les seventies. L'album s'ouvre sur une guitare acoustique lointaine perdue au milieu des vagues et des cymbales, Best Friend s'écrit lentement et la voix légèrement saturée de Kyle Hager reste fondue dans cette ballade quasi ésotérique. De titre en titre, on navigue dans des chansons parfois pop, souvent planante soutenue par de vrais refrains entêtants et des guitares rarement saturé. Les titres de Holy Wave ne vont jamais trop vite, ils accompagnent à merveille nos pensées vagabondes un lendemain de fête. Notre cerveau dans le formol se réveille peu à peu mais notre esprit reste quelque part dans les limbes éthyliques de la veille.



Low Culture (Dirtnap Records) - Screens


La culture des bas fonds est dans l'ADN des groupes de punk. Portland héberge depuis de nombreuses années un des labels les plus prometteurs et productif en matière de punk. Dirtnap records arrive à dénicher des combos (souvent us) à mi-chemin entre la mélodie pop propre au punk à roulette et l'urgence si chère au punk originel.
Celui à qui l'on doit cette marque de fabrique est Mark Ryan, leader et Génie du riff pour le compte des Marked Men, Mind Spiders. À la manière d'un Dan Auerbach (Black keys) pour Alive Records, il est le producteur en chef du label.
Il y a un an Chris Mason ex Shang a Lang et San et Cad de Total Jock décide de créer les Low Culture. C'est à l'occasion de leur premier concert que Joe Ayoub ex Marked Men les rejoint pour ne plus les quitter. Bonne nouvelle pour les Low Culture, effet réseau oblige - avoir un Marked Men à la guitare c'est avoir la quasi-certitude de signer son premier LP chez Dirtnap Records.
Un an plus tard, Low Culture sot son premier LP ''Screen'' avec Mark Ryan à la production. L'artwork de l'album laisse pressentir un groupe de punk à synthé futuriste. Laser fluo et ambiance floue. Il n'en est rien.
Low Culture nous livre un album made in Dirtnap. Des refrains addictifs parfois en rupture, des guitares presque claires grattées à toute vitesse. Il s'autorise même une petite escapade hardcore sur le titre Touchy Feely. Une mention spéciale à Screens et i feel your ghost.


M.ARTY