lundi 2 décembre 2013

FuZz – Fuzz

"Attention disque brutal"

L'album devrait être vendu avec cette mention sur un stickers tant le son qu'il contient est pesant. Le seul nom du groupe annonce la couleur: le bruit, le son gras, les riffs lourds. N’ayez pas peur, c’est juste de la magie noire.



Fuzz est le nouveau groupe de Ty Segall, un jeune californien carburant comme un malade au rythme de 2 à 3 albums par an. Dans ce projet là, il est question de remettre au goût du jour le son heavy des années 70, le Sabbat noir en tête. Les riffs giclent de partout sur l'album. C'est travaillé à la pédale fuzz dans de l'ampli vintage. Le groupe fait un boucan de dingue et ils ne sont que 3 !

Habituellement à la guitare, c’est derrière les fûts que Segall se déchaine cette fois. Globalement le disque oscille entre riffs lourd à la Black Sabbath/Deep Purple (Loose Sutures ou Sleigh Ride) et passages psychés assez rudes façon King Crimson (One). Les gars se connaissent par cœur et se permettent de longues impros assez hallucinantes en retombant toujours dans les clous.

La guitare fait aussi beaucoup penser à Hendrix plus par son rythme que par le son (même lui n’avait pas autant de fuzz à l’époque sur Electric Ladyland). Le disque est enregistré live, tout en vintage. C’est assez plaisant d’écouter au casque et d’entendre le groupe et le son de la pièce. La batterie a un son assez room et les amplis buzz pendant les moments de pause comme à l’ancienne.


Le son du disque est quasi parfait (dans l’esprit 70’s revival). On assiste à une jam session d’acid rock parfaitement maitrisée d’un groupe furieux dans une cave. C’est enregistré dans l’urgence et c’est tant mieux. Seulement 8 titres figurent sur l’album, ce qui pourrait être largement suffisant étant donné que l’on frise la lobotomie arrivé à seulement la moitié, mais on fait vite le tour (et on zappe sur Paranoid après du coup), dommage.
Le «j’aime pas» du disque ? Euh... la pochette ? Très moche mais complètement 70’s (un diable auréolé en velours violet, flottant dans le cosmos façon Stairway to heaven...).


Fuzz n’invente rien, mais nous fait la bonne surprise de placer son premier effort juste à côté des grands albums de hard des années 70. Pas très accessible suivant l’heure de la journée, privilégiez une écoute en solo, très tard dans la nuit avec un bon vin.
Magie noire on a dit.

Guillaume ANDREA

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